Des batteries recyclées à 85 % pour Renault

En coopération avec Veolia et Solvay, Renault va recycler les batteries de véhicules électriques à hauteur de 85 %.

On le sait, l’élément crucial d’une voiture électrique demeure la batterie. Si des progrès s’annoncent en termes de conception afin de disposer de batteries moins polluantes en évitant l’utilisation de terres rares, leur recyclage reste en revanche complexe, voire anecdotique. Mais les choses évoluent. À ce propos, le consortium formé par Veolia, Solvay et Renault vient d’annoncer que les batteries des véhicules électriques vont pouvoir être valorisées à hauteur de 85 % ! Pour cela, Veolia va utiliser son savoir-faire pour décharger les batteries, les démanteler et en recycler les composants dans son usine de Dieuze (Moselle). De son côté, Solay apporte son expertise dans l’optimisation de l’extraction des métaux. En bout de chaîne, Renault récupère les matériaux issus de cette coopération pour les injecter dans un nouveau cycle de production. Cette boucle vertueuse offre également la garantie de disposer de matériaux de qualité selon les dires du directeur de Veolia Technologies and Contracting. Il a d’ailleurs précisé : « L’exigence de qualité est la clé de voûte de l’économie circulaire : c’est une condition sine qua non. Dans le partenariat que nous avons avec Renault et Solvay pour le recyclage des métaux de batteries électriques, il y a un enjeu de réputation, de marque ».

En outre, cette opération a aussi pour avantage d’offrir un approvisionnement stable concernant les terres rares comme le cobalt et le lithium qui sont nécessaires aux batteries. Extraites hors d’Europe, ces terres obligent les industries à faire face aux fluctuations du marché et aux pénuries… Mais avec les synergies mises en place, Renault ne devrait plus avoir à faire face à ce genre de problématiques. En outre, cette économie circulaire réduira considérablement l’empreinte écologique des futures batteries de voitures électriques. Un atout lorsque l’on sait que le parc mondial de véhicules électriques devrait être multiplié par dix entre 2020 et 2030, passant ainsi de 10 millions à plus de 100 millions ! C’est pourquoi il est important d’assurer un accès stable et durable aux matières premières des batteries. Et l’initiative devrait encore progresser dans les années à venir grâce à une amélioration des processus à chaque étape de la chaîne de valeur. Pour le trio, l’idée est de tirer des avantages de cette expérience sur l’ensemble de l’écosystème électrique en Europe. « Nous voulons asseoir une position forte sur le marché stratégique des matériaux de batteries et générer de la valeur au-delà de l’automobile », a indiqué Lucas De Meo, CEO de Renault.

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Des propos qui font suite aux différentes initiatives du groupe Renault, notamment avec les applications Second Life, mais selon le PDG, il faut maintenant ajouter un système de collecte et de recyclage des batteries – et aussi « la réparation des batteries First Life pour prolonger leur durée de vie dans le véhicule ». Une phase expérimentale doit maintenant être lancée à l’échelle préindustrielle, avec la mise en place d’une usine pilote en France.

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