Essai TOYOTA CH-R 2.0 Hybrid

Le premier SUV coupé Toyota a connu un début de carrière tonitruant, principalement dû à son look original. Avec son 1.8 hybride de 122 ch, il lui manquait toutefois un moteur à la hauteur de ses lignes sportives. Toyota répare cette erreur à l’occasion du restylage.

Le caractère qui lui manquait

Fort de son succès commercial, le C-HR joue le service minimum pour son restylage de mi-carrière. Des optiques et boucliers un peu plus agressifs, des matériaux intérieurs un peu plus valorisants et quelques aides à la conduite supplémentaires. La véritable nouveauté se trouve sous le capot. Annoncée de longue date, la version 2.0 hybride est, enfin, une réalité commerciale.

Inauguré il y a quelques mois par la Corolla, ce double bloc annonce 184 ch. Cela ne fait pas du petit japonais, développé en Europe et assemblé aux portes du Vieux Continent, un monstre de performances comme peut l’être le Volkswagen T-Roc R. Mais dans cette période de chasse forcenée aux rejets de CO2, il peut se vanter de n’émettre que 92 g/km de ce gaz à effet de serre, ce qui le met à l’abri de tout malus écologique. Toujours associé à une transmission à variation continue, le 2.0 hybride souffre des mêmes maux que l’ensemble des blocs Toyota du genre, à savoir des accélérations manquant cruellement de sensations et soulignées par l’impression de patinage de la mécanique. Reconnaissons toutefois aux ingénieurs d’avoir bien travaillé depuis le lancement de la Corolla dotée du même moteur. En effet, le SUV offre à la fois un ressenti plus tonique et un niveau sonore moins élevé que la berline compacte. Les réglages de suspension, spécifiques à cette variante de 184 ch, lui apportent une meilleure précision de conduite. Voilà qui est fort appréciable sur route sinueuse. En contrepartie, l’amortissement n’absorbe pas suffisamment les déformations de la chaussée, mais le bilan confort reste tout de même fort honorable.

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Assez vif en conduite dynamique, le 2.0 hybride sait également se faire apprécier à un rythme plus doux, voire dans les affres de la circulation urbaine. L’absence totale d’à-coups de la transmission et la souplesse de la mécanique rendent le C-HR très à l’aise dans ces conditions. On profite alors pleinement des avantages de l’hybridation, à savoir une consommation très basse, inférieure à 5 l/100 km si l’on conduit en souplesse.

Malheureusement, ce restylage est loin de corriger tous les défauts de cette auto. L’habitabilité aux places arrière est toujours limitée et l’impression d’enfermement y règne à cause de la faiblesse des surfaces vitrées. Quant aux 377 l du coffre, ils seront insuffisants pour partir en week-end en famille. Comme tout bon coupé, le C-HR, s’apprécie donc à deux.

À retenir

Les plus

Performances en forte hausse, design personnel, consommation en conduite calme

Les moins

Inadapté à un usage familial, niveau sonore lors des accélérations

Note de la rédaction

13,5/20

Agrément de conduite : 14/20
Sécurité active et passive : 15/20
Confort et vie à bord : 12/20
Budget : 16/20
Fiche technique
MOTORISATION
Carrosserie
SUV
Année
2019
Energie
hybride essence
Cylindrée
1987 cm3
Nombres de cylindres
4 cylindres
Disposition des cylindres
en ligne
Alimentation
atmosphérique
Puissance
184 ch à 0 tr/min
Couple
190 Nm à 0 tr/min
TRANSMISSION
Roue motrices
aux roues avant
Boite de vitesse
à variation continue
DIRECTION
Direction
Crémaillère
Type
Electrique
Diamètre de braquage
10.4
FREINAGE
Freins avant
Disques ventilés
Freins arrière
Disques
SUSPENSIONS
Type de suspensions
Train AV
Train AR
DIMENSIONS
Longueur
436 cm
Largeur
180 cm
Hauteur
157 cm
Empattement
Poids à vide
NC
Réservoir
Pneumatiques
PERFORMANCES
Vitesse maximale
NC
0 à 100 km/h
NC
CONSOMMATIONS
Consommation mixte
NC
Émission de CO2
92 g/km
TARIF
Prix de base
33300 €
Prix du modèle essayé
38800 €
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