La Nissan Ariya retardée

Le moins que l’on puisse dire est que le SUV 100 % électrique de Nissan, l’Ariya, a marqué les esprits lors de son officialisation il y a un an environ. En effet, ce véhicule dissimule derrière ses lignes ultramodernes une mécanique au diapason qui lui permettrait d’atteindre les 500 km d’autonomie avec la grosse batterie de 87 Wh tandis que la version la plus performante qui tutoie la barre des 400 ch abattrait le 0 à 100 km/h en à peine plus de 5 secondes ! Pas mal pour un SUV familial à l’habitabilité généreuse.

Le calendrier prévisionnel faisait état d’une commercialisation au Japon à la mi-2021 et dans le reste du monde en fin d’année pour un prix de base autour des 45 000 €. Malheureusement, ces dates semblent repoussées, décalées au moins de six mois comme le confesse Asako Hoshino, vice-présidente exécutive de la marque. Les raisons de ce retard à l’allumage sont hélas en passe de devenir classiques cette année : la crise du Covid-19 et la pénurie de certains composants électroniques qui en découle.

Il manque donc des semi-conducteurs pour lancer la production de masse de ce véhicule stratégiquement très important pour la marque japonaise. Son retard risque de ne pas être sans conséquence pour Nissan, surtout si la concurrence parvient à tenir, elle, ses délais de production et de livraison.

Si certaines marques ont revu à la baisse le niveau technique de certains équipements, on pense notamment aux dernières séries de l’ancienne Peugeot 308 qui l’été dernier avaient troqué leur instrumentation électronique au profit de bons vieux compteurs analogiques, difficile de faire de même sur un modèle 100 % électronique hautement technologique par définition. Nissan a dû faire des choix en réorientant vers ses modèles les plus volumiques le flux de puces.

Il faut savoir que l’électronique représente aujourd’hui près de 40 % du coût total de fabrication d’une voiture soit plus du double par rapport à une vingtaine d’années en arrière. Les têtes pensantes du constructeur nippon estiment que cette pénurie aurait impacté la production de 500 000 voitures sur l’année fiscale. Un chiffre loin d’être anodin donc dans un contexte déjà difficile.

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