Essai BMW 330e xDrive Touring

La plus célèbre berline BMW (et du monde ?) s’est refait une beauté. L’allemande cisèle son regard, se montre plus musclée aux entournures, mais adopte surtout un intérieur modernisé par une profusion de numérique et de tactile. Un modèle toujours aussi séduisant, a fortiori dans cette variante break, puissante et plutôt sobre.

L’hybride chic et pratique ?

A l’allemande, la Série 3 évolue par petites touches. Du moins à l’extérieur. Le plus probant côté style reste son regard affiné, doté d’une nouvelle signature lumineuse et sa calandre au remplissage plus marqué. Les boucliers avant et arrière sont également redessinés. Des évolutions sont encore plus probantes sur la finition M Sport de notre modèle d’essai. Mais le plus gros changement est opéré à l’intérieur. L’habitacle traditionnel mais très bien fini de cette génération de Série 3 se pare de l’agencement numérique qui équipe déjà son alter égo électrique, la BMW i4. Cette énorme dalle incurvée est composée de deux écrans : 12,3 pouces pour le tableau de bord numérique configurable et 14,9 pouces pour l’unité centrale du système d’info-divertissement. Une installation de très belle facture et qui renferme le nouveau système d’exploitation de la marque. Une interface léchée, plutôt réussie en termes d’ergonomie et qui s’avère être, après apprentissage, plutôt facile à utiliser. BMW en a également profité pour balayer les boutons physiques qui subsistaient, laissant place à juste ce qu’il faut de tactiles. Les commandes restent facilement identifiables et plutôt aisées à utiliser sans quitter la route des yeux. Des « widgets » d’accès direct personnalisables facilitent également les choses. Un bon point dans cette période où l’ergonomie est souvent sacrifiée au profit de la technologie embarquée.

En revanche, statu quo pour la partie mécanique de cette Série 3, qui reconduit toujours son impressionnante palette de motorisations : deux essence, cinq Diesel (!) et deux hybrides rechargeables. Les versions branchées rencontrent un succès assez logique sur notre marché. Cette version 330 e développe jusqu’à 292 ch sous forme de boost (252 ch le reste du temps), de quoi offrir des performances solides et un certain caractère mécanique. Les ingénieurs BMW ont pris soin de peaufiner légèrement la sonorité et le tout est bien secondé par une transmission automatique à propos et réactive. Un certain dynamisme qui n’empêche pas cette Série 3 PHEV d’afficher une remarquable sobriété pour un modèle de ce type. Il est très facile de descendre sous les 7l/100 km en moyenne, même batterie vide. Cette dernière, de 12 kWh permet quotidiennement de parcourir, dans les faits, une cinquantaine de km sans démarrer le bloc thermique. Des frais de carburant à économiser de manière substantielle pour ceux qui jouent le jeu de la recharge. En revanche, le tout petit réservoir de 40 litres ne favorise pas l’autonomie globale…

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Le break idéal, cette Série 330e Touring ? Tout dépend des attentes et des priorités de l’acheteur : l’amateur de belles allemandes, finies avec brio, performantes et plutôt dynamiques à emmener, devrait y trouver son compte. Celui qui recherche avant tout une chic familiale, sobre et surtout pratique devrait rester sur sa faim : la BMW Série 3 ne s’est jamais réellement posée comme la reine de l’habitabilité, et c’est encore plus le cas de cette version hybride dont le coffre est amputé de quelques litres pour n’en afficher que 410. Des bagages qui resteront à l’étroit, tout comme les deux passagers arrière qui auront du mal à partager leur banquette avec un troisième occupant.

Côté conduite, la douceur de l’hybride apporte un réel argument en ville, mais il est sérieusement écorné par la suspension raidie de cette finition M Sport, a fortiori avec les pneus run flat. Un véritable confort à l’allemande qui ne sera pas du goût de chacun, mais qui peut être évité en optant pour une finition standard nettement plus conciliante. A bon rythme, cette Série 3 Touring lestée d’une pile rechargeable n’accuse pas trop le coup du surpoids, et conserve une tenue de route remarquable. On aurait simplement aimé un compromis de meilleure qualité et surtout une direction un peu moins muette. Mais cette 330e à la fois sobre et performante, valorisante et bourrée de technologies reste un modèle hautement recommandable pour qui en aurait les moyen, cette finition M Sport étant affichée à plus de 66 000 euros avant options.

À retenir

Les plus

Interface numérique réussie, motorisation hybride performante et sobre, présentation

Les moins

Confort trop ferme, aspects pratiques, tarifs en finition M Sport

Note de la rédaction

13,3/20

Agrément de conduite : 13/20
Sécurité active et passive : 16/20
Confort et vie à bord : 13/20
Budget : 13/20
Fiche technique
MOTORISATION
Carrosserie
break
Année
2022
Energie
hybride essence rechargeable
Cylindrée
1998 cm3
Nombres de cylindres
4 cylindres
Disposition des cylindres
en ligne
Alimentation
Injection directe, turbo
Capacité batterie
NC
Puissance max de recharge
NC
Temps de charge
NC
Puissance
292 ch à 0 tr/min
Couple
420 Nm à 0 tr/min
TRANSMISSION
Roue motrices
Traction intégrale
Boite de vitesse
Automatique 8 rapports
DIRECTION
Direction
Crémallière et pignon
Type
Electrique
Diamètre de braquage
12
FREINAGE
Freins avant
NC
Freins arrières
NC
Options freins
NC
DIMENSIONS
Longueur
471 cm
Largeur
182 cm
Hauteur
144 cm
Poids à vide
1955 kg
PERFORMANCES
Vitesse maximale
225 km/h
0 à 100 km/h
5.9 s
CONSOMMATIONS
Consommation mixte
2l/100km
Émission de CO2
NC
Autonomie tout électrique
60 km (WLTP)
TARIF
Prix de base
62350 €
Prix du modèle essayé
66200 €
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