Comment transformer son vélo en électrique ?

Nul besoin de jeter votre vélo musculaire et d’investir des milliers d’euros pour disposer d’un VAE ! Transformez vous-même votre vélo musculaire en VAE et cela, très simplement.

Pour commencer, sachez que, tout comme les aides à l’achat d’un vélo électrique, certaines municipalités accordent des subventions pour l’achat d’un kit de conversion pour vélo électrique respectant la norme VAE (correspondant à la norme EN 15194). Par exemple, la mairie de Paris subventionne les kits de transformation de vélos musculaires en vélos électriques à hauteur de 33% du prix d’achat avec un plafond à 400 €.

Le vélo à assistance électrique a de nombreux avantages. Il vous facilite l’ascension des pentes les plus raides, vous permet de rouler sur de plus longues distances et d’arriver au bureau sans être en sueur. Mais alors, est-il nécessaire de dépenser des milliers d’euros pour s’offrir un de ces modèles ? D’autant que si votre vélo classique a encore de beaux restes, il serait dommage de le remiser ou de le mettre au rebut. Fort heureusement, il existe différents kits de conversion pour électrifier votre vélo. En faisant cela, votre action sera plus écologie, mais également plus économique puisque les kits pour électrifier un vélo sont moins onéreux que l’achat d’un vélo électrique neuf.

Ajouter une roue électrique à son vélo

Si vous n’est êtes pas bricoleur, il est judicieux de vous orienter vers une roue électrique (SolexOn, Teebike…). Cette solution simple à mettre en œuvre ne vous prendra pas plus de 10 minutes de votre temps pour l’installer. C’est notamment le cas de la roue Teebike : proposée à 795 euros (hors aides à l’achat qui peuvent grimper jusqu’à 400 euros selon les régions), cette solution se monte sur tous les vélos (la roue se décline en version 20, 24, 26, 27.5 et 28 pouces) et remplace la roue avant. Cette solution intègre la batterie (d’une capacité de 315 Wh) ainsi que le moteur d’une puissance de 250 watts. Ce dispositif, qui rajoute tout de même environ 7 kg à votre vélo initial, vous permettra de profiter d’une assistance électrique jusqu’à une vitesse de 25 km/h et d’une autonomie de 60 kilomètres. Simple à mettre en œuvre, l’ensemble bénéficie en plus d’une application Bluetooth pour définir tous les paramètres.

Electrifier son vélo avec un moteur à friction

Une autre solution a le vent en poupe : il s’agit des moteurs à friction, comme sur le Skarper DiskDrive ou sur les kits Gold Gboost proposées par une jeune entreprise française. Ces derniers ont l’avantage d’être compatibles avec la majorité des vélos classiques existants, quelle que soit la transmission utilisée. Si le système n’a rien de révolutionnaire, puisque le fonctionnement est semblable à celui d’une dynamo inversée, il n’en demeure pas moins efficace. Ici, lorsque l’assistance est nécessaire, un galet vient en contact avec le pneu et entraîne la roue.

Bien souvent, le kit s’installe comme un accessoire, sans modification du vélo. Le moteur se fixe au cadre, tandis que la batterie prend généralement la place du porte-bidon. À l’usage, on apprécie la possibilité de pouvoir débrayer le système afin de se retrouver avec un vélo musculaire classique. A contrario, si vous laissez le moteur en prise dans les descentes, vous bénéficiez alors d’un frein moteur. Vous pourrez ainsi profiter d’une descente douce sans avoir à freiner ou presque.

A lire aussi :   Trek, deux nouveaux VAE taillés pour la ville

Notez que certains modèles disposent de la fonction de récupération d’énergie dans les descentes ou lorsque vous pédalez. Dans ce cas, le moteur redevient une dynamo afin de recharger la batterie. De quoi grappiller quelques kilomètres d’autonomie supplémentaires. À ce titre, les différents systèmes proposés disposent d’une autonomie qui oscille entre 40 et 80 km. Enfin, si ce type de motorisation a l’avantage de ne pas user prématurément les différents éléments de transmission, il faudra prendre garde à l’état du pneu qui est ici sollicité aux frottements de la route et du moteur ! Pour le prix, le Gold Gboost V8 2021 et sa batterie est le plus accessible tout en offrant de bonnes performances. Sa batterie de 251 Wh permet d’évoluer jusqu’à une vitesse de 25 km/h et d’offrir une autonomie maximale de 40km. Son prix : à partir de 899€.

Electrifier son vélo avec un moteur pédalier

Si vous êtes un peu plus bricoleur et que vous souhaitez bénéficier d’une motorisation plus évoluée et mieux intégrée, nous vous recommandons de vous orienter vers l’installation d’une motorisation centrale. Également appelé moteur pédalier, ce type de kit de conversion est souvent le plus onéreux, mais présente de nombreux avantages.

Tout d’abord, comme il se place au niveau du pédalier, il permet de garder le meilleur équilibre comparé aux systèmes précédents. En effet, avec un centre de gravité placé au milieu du vélo, mais aussi proche du sol et une batterie au niveau du cadre, vous vous retrouvez avec un vélo très maniable.

Côté assistance, le moteur pédalier se veut plus « proportionnel » dans la délivrance de sa puissance. Ainsi, l’assistance s’adapte mieux aux besoins du cycliste. Plus vous appuierez sur les pédales, plus l’assistance électrique sera importante, et vice versa. Polyvalent, ce type de kit de conversion permet donc le meilleur rendement par rapport à la consommation d’énergie de votre VAE, puisqu’il y a moins de pertes dues aux frictions notamment.

A lire aussi :   Tout savoir sur les aides à l’achat d'un vélo électrique

En revanche, les éléments de transmissions seront plus sollicités, puisqu’ils devront faire face à des forces plus conséquentes. Il est d’ailleurs conseillé d’opter pour des composants renforcés et destinés à cet usage. Par ailleurs, ce type de kit est parfaitement adapté aux VTT, contrairement aux deux autres solutions qui se destinent principalement aux vélos urbains ou de route.

Par exemple, Bafang, en parallèle de ses solutions destinées aux VAE, propose des kits pour électrifier votre vélo. Vous aurez le choix entre moteur central à condition que votre vélo soit doté d’un boitier de pédalier de type BBS, ou de solutions avec moteur à moyeu arrière. Ces modèles proposent des puissances allant de 250 à plus de 1000 watts afin d’être adaptés à l’usage que vous souhaitez en faire. Notez que seuls les moteurs de 250 watts sont autorisés pour une utilisation sur voie publique. Mais rassurez-vous, le modèle de 250 watts offre déjà de belles performances : une vitesse d’assistance jusqu’à 25 km/h et un couple de 80 Nm. Concernant l’autonomie, tout dépendra de la batterie que vous lui adjoindrez. Comptez un peu plus de 550 euros pour le kit moteur (moteur, écran de contrôle, capteurs et commande) et environ 300 euros pour la batterie (110 km d’autonomie).

Poster un commentaire