Test Cannondale Mavaro Neo 1, le nec le plus ultra pour la ville

La marque américaine bien connue de tous les amateurs de vélo propose une large gamme de vélos à assistance électrique, des VTT bien entendu, mais aussi des modèles urbains comme le Mavaro Neo 1 qui nous a accompagnés durant une bonne partie de nos pérégrinations estivales.

Tous les modèles de la famille Mavaro Neo s’appuient sur le même cadre en aluminium type monotube. Ils se distinguent par leur équipement et par leur motorisation pour un prix de vente débutant autour des 3 800 €. Pour cet essai, Cannondale nous a envoyé la version ultime, le Mavaro Neo 1, un concentré de technologies qui entend constituer tout simplement ce qui se fait de mieux en matière de VAE urbains. Découvrons cette merveille vendue quasiment 6 000 € !

Le Neo 1 en détails

Le Mavaro Neo 1 dispose donc d’un cadre type monotube largement ouvert qui est souvent associé à la gent féminine, car cette architecture est recommandée pour les cyclistes en jupe. Cependant, tout le monde appréciera la possibilité de descendre du vélo sans effort, en glissant simplement par l’avant. Le cadre est recouvert d’une belle peinture gris métallisé, une couleur finalement pas si fréquente que cela. Cannondale dispose par ailleurs de quelques stickers rouges qui viennent rehausser le tout pour former un ensemble dynamique, mais discret. Le cadre présente une très belle finition, les cordons de soudure sont visibles, mais ils offrent une belle régularité : il faut dire que son architecture nécessite une robustesse importante, car les contraintes sont nombreuses. En effet, l’énorme douille de direction dissimule un système de suspension maison nommé HeadShock qui propose 50 mm de débattement. Cette solution reprise du monde du VTT combine une excellente rigidité et un entretien réduit. La poutre du cadre est largement évidée pour accueillir une batterie Bosch PowerTube de 625 Wh. Elle alimente le moteur Bosch Performance Line CX piloté par l’excellent bloc Kiox. La version haut de gamme du Mavaro Neo a droit à quelques spécificités étonnantes. Cela commence par la tige de selle suspendue qui apporte un petit surcroît de confort. La transmission sort des sentiers battus puis que Cannondale a opté pour un moyeu Enviolo à variation continu. Il n’y a donc pas de vitesse indexée, mais la possibilité de choisir précisément le développement qui vous convient y compris à l’arrêt. Le tout se pilote par une poignée pivotante au fonctionnement souple une fois quelques dizaines de kilomètres parcourus. La chaîne est remplacée par une courroie : plus de graisse et entretien réduit au programme donc. Encore plus étonnant et technologique, un radar Garmin Varia est intégré au-dessus du feu arrière du vélo. Ce dispositif prévient le cycliste de l’arrivée derrière lui d’une voiture. L’évolution de la distance avec celle-ci est matérialisée par une série de leds apparaissant sur une petite console placée au guidon.

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Le reste de l’équipement est plus classique avec des disques hydrauliques Shimano, des roues de 28 pouces équipées de pneus Schwalbe Big de 2 pouces de large et bien entendu de solides garde-boue et porte-bagages en métal. L’éclairage est complet avec à l’avant un feu Supernova Mini 2 suppléé par un bandeau led placé sur la douille de direction.

Sur la route

Une fois bien installés sur le vélo (quelques coups de clé Allen suffisent pour cela) nous partons… de bon matin pour un premier parcours d’une dizaine de kilomètres dans les rues presque désertes de la Capitale. Le Cannondale Mavaro Neo 1 se montre très confortable y compris sur les quelques voies pavées que nous avons empruntées. La suspension avant travaille bien et la tige de selle spécifique absorbe les vibrations et les petits chocs plutôt efficacement. La puissance du moteur Bosch est toujours aussi agréable et nous voilà très rapidement avec la limite de l’assistance : le fameux mur des 25 km/h que nous franchissons avec beaucoup plus de souplesse que sur les précédentes générations de motorisation de la marque allemande. Seul petit défaut du Performance Line CX, il se montre plutôt bruyant : impossible de laisser croire que notre rythme élevé n’est dû qu’à nos cuissots.

La console Kyox est très réussie. Elle est compacte et son écran demeure lisible en toutes circonstances. De nombreuses informations sont affichées, peut-être trop pour le néophyte, certaines intéressant surtout les sportifs. Il est possible d’y connecter son smartphone grâce à une application spécifique et au Bluetooth. Vos trajets s’afficheront ainsi sur un fond cartographique et l’historique du vélo apparaîtra. La transmission fait preuve d’un silence bluffant. Nous sommes définitivement fans des courroies ! Le système Enviolo offre une plage de développement largement suffisante pour affronter les rues de Paris, mais aussi pour s’offrir une belle escapade dans la Vallée de la Chevreuse pour aller chercher un peu de fraîcheur. Les raidillons sont avalés sans difficulté et les kilomètres défilent sans douleur. Tout se passe en douceur, y compris lorsque nous changeons de développement surpris par une montée. Le système Garmin Varia s’est montré très efficace y compris dans les villes où il ne se déclenche pas à tout va. Même lorsque le vélo évolue vraiment calé sur le bord droit de la route, les voitures sont parfaitement repérées. Un vrai plus pour la sécurité même si nous aurions apprécié en plus des indications lumineuses des notifications sonores.

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La batterie de 625 Wh permet de dépasser sans mal les 100 km d’autonomie. Voilà donc au final un vélo plus polyvalent qu’il n’y paraît.

Taillé pour une utilisation urbaine, le Mavaro Neo 1 n’a cependant pas peur de longues sorties sur les départementales bucoliques ou même sur certains chemins de halage au revêtement inégal grâce à son excellent confort. Le tarif élitiste de notre version de test est justifié, mais il reste très élevé. Des versions plus abordables existent au catalogue cependant.

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