Bornes de recharge publiques : L’UE pas assez volontaire selon l’ACEA

Entre les voitures électriques et les bornes de recharge, c’est un peu l’histoire du serpent qui se mord la queue. Alors que les constructeurs prétendent que leurs autos ne se vendront que lorsque le maillage du territoire sera suffisant pour que leurs clients ne craignent pas la « panne sèche », les opérateurs, notamment les pétroliers, susceptibles d’installer des bornes invoquent le nombre insuffisant d’électriques en circulation pour justifier une accélération du nombre de points de recharge.

Excédée de ce quasi statu quo, l’ACEA (Association des Constructeurs Européens d’Automobiles) vient de prendre à parti l’Union Européenne, lui demandant instamment de fixer des objectifs d’installation. Et puisque les opérateurs privés ne semblent pas pressés d’offrir cette alternative à leur clientèle, ce serait aux pouvoirs publics de prendre le taureau par les cornes. Ainsi, l’ACEA estime qu’au moins un million de bornes de recharge publiques doivent être mises en service d’ici à 2024. Un chiffre qui devra être multiplié par trois avant 2030. En comparaison, l’UE disposait, en 2020, de moins de 225 000 points de recharge publique, qui plus est très mal répartis puisque presque exclusivement situés en Allemagne, France, Pays-Bas et Royaume-Uni.

Pour les constructeurs automobiles, l’enjeu de la voiture électrique est capital. D’une part parce qu’ils ont dépensé des dizaines de milliards d’euros pour son développement. D’autre part parce qu’il s’agit du moyen le plus efficace d’atteindre les objectifs de rejets de CO2 fixés par… l’Union Européenne.

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